

Espaces protégés: "Une personne sur vingt en infraction", lors de contrôle de l'OFB en mai
Pêche illégale, perturbation d'animaux, quad hors-piste: "Une personne sur vingt" était en infraction lors d'une campagne de contrôle dans les espaces naturels protégés français menée en mai par l'Office français de la biodiversité (OFB), a-t-il annoncé mercredi.
L'établissement public, notamment chargé de la police de l'environnement, a réalisé 1.781 opérations pour un total de 17.118 contrôles pendant le mois de mai, période qui correspond à un pic d'activité dans la nature: couvaisons, naissances, floraisons. La campagne annuelle nationale s'est soldée par 878 infractions relevées.
"Il y a une prise de conscience des gens, une acceptabilité du contrôle, et en même temps on voit qu'on a près de 900 infractions, donc une personne sur vingt en infraction dans ces espaces protégés", a commenté auprès de l'AFP le directeur général de l'OFB, Olivier Thibault.
"Donc on a besoin de continuer à parler de la réglementation, la contrôler, la faire appliquer, échanger…", a-t-il souligné.
Les infractions les plus fréquentes ont concerné la pêche en eau douce illégale, des atteintes aux espèces et habitats protégés (cueillette, destructions de nids, perturbation des animaux…) et des circulation à moteur dans des espaces naturels protégés.
Une grande partie des infractions (356) a concerné le littoral et la mer, espaces particulièrement fréquentés avec les longs week-ends du printemps, période qui correspond aussi à la nidification. Certains oiseaux de mer construisent ainsi des nids directement sur le sable, tandis que la ponte des tortues marines peut aussi être dérangée.
"On a constaté pas mal de dérangements sur les plages", avec "des gens pas tout à fait conscients du dérangement qu'ils peuvent faire", a relevé Olivier Thibault.
Les infractions constatées se sont pour l'essentiel traduites par des procès-verbaux électroniques assortis d'amendes forfaitaires mais les cas les plus graves ont donné lieu à l'ouverture de "53 enquêtes judiciaires", a-t-il précisé.
C.Castro--ECdLR