

La Bourse de Paris prudente face aux incertitudes commerciales
La Bourse de Paris a terminé en repli de 0,76%, prudente face à un regain d'inquiétude quant aux négociations commerciales avec les États-Unis et aux tensions géopolitiques qui demeurent en toile de fond.
L'indice vedette de la place de Paris, le CAC 40, a abandonné 57,83 points, pour s'établir à 7.558,16 points à la clôture. La veille, il avait terminé en forte hausse de 1,04%, se laissant porter par l'espoir d'un cessez-le-feu durable entre l'Iran et Israël.
"L'Europe sous-performe par rapport aux États-Unis mercredi à cause des questions commerciales" commente Alexandre Baradez, responsable de l'analyse marchés à IG France.
Les inquiétudes autour de l'issue des négociations commerciales entre Européens et Américains sont revenues au premier plan, notamment après "des commentaires de Stéphane Séjourné", commissaire européen à l'Industrie, "et à l'approche de la date butoir du 9 juillet", qui marquera la fin de la suspension des droits de douane américains, a-t-il poursuivi.
Stéphane Séjourné a déclaré au média Bloomberg dans un article publié mercredi matin que l'Union européenne "devrait prendre des mesures de rétorsion et de rééquilibrage en ce qui concernait certains secteurs clés si les États-Unis insistaient pour conclure un accord asymétrique", y compris si "le résultat des négociations était le maintien de droits de douane de 10%", qui est le plancher minimum que Trump veut imposer à tous les produits entrant aux États-Unis.
Si l'Union européenne réussit pas à conclure un accord avec Washington, les droits de douane des produits européens exportés aux États-Unis s'élèveront à 50% dès le 9 juillet.
Le marché reste également sur le qui-vive au sujet de la guerre entre Israël et l'Iran, au deuxième jour d'un cessez-le-feu fragile entre les deux belligérants.
Le président américain a annoncé mercredi une reprise "la semaine prochaine" des discussions entre les États-Unis et l'Iran, évoquant un possible accord sur le programme nucléaire iranien, retardé selon lui de "plusieurs décennies" par les frappes américaines.
Côté valeurs, le titre Worldline a chuté de 38,26% à 2,83 euros à la clôture, très loin des sommets de l'été 2021, à plus de 85 euros. Plusieurs médias, dont Mediapart et le quotidien belge Le Soir, ont affirmé mercredi que le spécialiste français des paiements avait traité pendant des années des milliards d'euros de transactions douteuses, voire frauduleuses.
L.Martínez--ECdLR