Sécheresse en Iran: les barrages de Téhéran à moitié vides
Le niveau d'eau des barrages de Téhéran et sa périphérie est inférieur de moitié à celui de l'an dernier en raison d'une sécheresse historique, selon les médias d'Etat, au moment où les autorités iraniennes alertent sur le risque de pénurie.
L'Iran est confronté cette année à sa pire sécheresse depuis six décennies et à Téhéran, la capitale, le faible niveau des précipitations est "quasiment sans précédent depuis un siècle", avait affirmé en octobre un responsable local.
Téhéran a connu tardivement lundi ses premières pluies d'automne mais elles restent largement insuffisantes.
"Le troisième mois de l'automne a débuté avec seulement 1,7 millimètre de précipitations", en repli de 96% sur un an, a déclaré Rama Habibi, un responsable de la Compagnie des eaux de Téhéran.
"Le volume total (en eau) des réservoirs des barrages de la province de Téhéran est actuellement de 170 millions de mètres cubes", a souligné M. Habibi, cité mardi soir par l'agence de presse officielle Irna.
Ce volume était un an plus tôt de 381 millions de mètres cubes.
Le président iranien Massoud Pezeshkian a plusieurs fois averti que Téhéran, une ville de plus de 10 millions d'habitants, pourrait devoir être évacuée faute de pluie, sans préciser comment une opération d'une telle ampleur serait menée.
Pour économiser l'eau, le gouvernement a annoncé en novembre des coupures périodiques la nuit.
Téhéran, nichée sur le versant sud du massif de l'Alborz, connaît des étés chauds et secs, des automnes parfois pluvieux et des hivers qui peuvent être rigoureux et enneigés.
Dans les 31 provinces que compte l'Iran, les précipitations sont cette année inférieures à la normale, selon l'agence Isna.
Dans quatre provinces - Bouchehr (sud-ouest), Khorasan du Sud (est), Qom et Yazd (centre) - la situation est particulièrement critique, avec des précipitations inférieures à 100% à la normale, a rapporté dimanche l'agence Isna.
F.M.Meza--ECdLR