

Trump annonce de "grands progrès" en vue d'un cessez-le-feu à Gaza
Le président américain Donald Trump a déclaré mercredi que de "grands progrès" avaient été réalisés en vue d'un cessez-le feu à Gaza entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, après plus de 20 mois de guerre dévastatrice.
La Défense civile dans le territoire palestinien assiégé et ravagé, a indiqué que 20 personnes avaient été tuées par des tirs israéliens.
Dans l'un des incidents les plus meurtriers pour Israël dans cette guerre, sept soldats ont été tués mardi alors qu'ils opéraient dans la ville de Khan Younes dans le sud de Gaza, a annoncé l'armée.
"De grands progrès sont réalisés à Gaza", a déclaré M. Trump en marge d'un sommet de l'OTAN aux Pays-Bas, ajoutant que son envoyé spécial Steve Witkoff lui avait dit que "Gaza était très proche" d'une solution.
Il a lié son optimisme sur une "très bonne nouvelle" pour Gaza au cessez-le-feu entré en vigueur mardi entre Israël et l’Iran, un soutien du Hamas, après 12 jours de guerre.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu fait face à une pression croissante de la part de l'opposition, des proches des otages retenus à Gaza, et même de membres de sa coalition, pour mettre fin à la guerre à Gaza, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.
- "Pas de nouvelles propositions" -
Le Qatar, médiateur clé dans ce conflit, a annoncé mardi qu’il lancerait une nouvelle initiative pour un cessez-le-feu, le Hamas affirmant mercredi que les discussions s’étaient "intensifiées".
"Nos contacts avec les frères médiateurs égyptiens et qataris n'ont jamais cessé, et se sont intensifiés ces dernières heures", a déclaré Taher al-Nounou, un haut responsable du mouvement islamiste.
Il a cependant précisé que le mouvement n'avait "pas encore reçu de nouvelles propositions" pour un cessez-le-feu.
Le gouvernement israélien a refusé de commenter sur d'éventuelles discussions sur un cessez-le-feu, affirmant que les efforts pour faire revenir les otages se poursuivaient "sur le champ de bataille et via des négociations".
L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles.
Sur les 251 otages enlevés ce jour-là, 49 sont toujours détenus à Gaza, dont au moins 27 sont morts selon l'armée israélienne.
En riposte à l'attaque, Israël a juré de détruire le Hamas et lancé une offensive militaire d'envergure à Gaza qui a tué 56.077 Palestiniens, majoritairement des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.
Les dirigeants israéliens ont affirmé vouloir prendre le contrôle de Gaza et en chasser le Hamas, qui y a pris le pouvoir en 2007. Ce mouvement est considéré comme une organisation terroriste par les Etats-Unis, Israël et l'Union européenne.
- "Arme de guerre" -
Selon des ONG et l'ONU, les plus de deux millions de Palestiniens à Gaza vivent dans des conditions proches de la famine en raison des restrictions imposées par Israël.
Des Palestiniens sont en outre tués quasi-quotidiennement en allant chercher l'aide humanitaire dans des sites de distribution, selon la Défense civile locale.
Au moins six personnes ont été tuées et 30 blessées "à la suite de tirs israéliens contre des milliers de civils qui attendaient de l'aide" près du corridor de Netzarim (centre), a déclaré à l'AFP le porte-parole de la défense civile, Mahmoud Bassal.
Contactée par l’AFP, l'armée israélienne a déclaré ne pas être "au courant d’un incident ce matin avec des victimes dans le centre de Gaza".
La Fondation humanitaire de Gaza (GHF), un organisme au financement opaque soutenu par Israël et les Etats-Unis, gère quatre centres de distribution de colis-repas à Gaza. Elle nie toute responsabilité dans les décès survenus près de ses points d'aide.
Quatorze Palestiniens, dont une fillette, ont été aussi tués mercredi par des frappes israéliennes sur des habitations à travers le territoire palestinien, a ajouté M. Bassal.
L'armée israélienne n'a pas été en mesure de commenter ces frappes.
Compte tenu des restrictions imposées par Israël aux médias à Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans de la Défense civile.
Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme a qualifié de "crime de guerre" l'utilisation de la nourriture comme une arme à Gaza, exhortant l'armée israélienne à "cesser de tirer sur les personnes qui tentent de s'en procurer".
S.Salazar--ECdLR