

Ligue 1: Geronimo Rulli, le mur marseillais
Epoustouflant mardi à Madrid, où Kylian Mbappé ne l'a fait céder que sur deux penaltys, le gardien marseillais Geronimo Rulli semble reparti sur les mêmes bases que lors de sa formidable première saison à l'OM, qui aura encore besoin de ses exploits dimanche face au Paris SG.
Mardi soir en tribune de presse, après la défaite marseillaise face au Real Madrid (2-1), deux journalistes d'un quotidien sportif bien connu se sont affrontés quelques instants autour de la note à attribuer à Rulli: un excellent 9 ou un exceptionnel 10 ?
La première option a prévalu, peut-être car il y a eu quelques scories mineures dans la copie de l'Argentin, un contrôle raté en position dangereuse, une ou deux relances égarées et le regret d'un deuxième penalty touché mais pas repoussé.
Pour le reste, Rulli a tout sorti, parfois aidé par son poteau ou sa transversale, avec l'ahurissant total de 13 arrêts, dont 10 pour la seule première période, un record en Ligue des champions selon le statisticien Opta. Au passage, le gardien marseillais a aussi fait dégoupiller Dani Carvajal, expulsé pour lui avoir donné un léger coup de tête.
Mais l'OM s'est incliné, malgré tout, et l'exigeant Rulli ne pouvait pas se satisfaire de son festival de parades à Santiago Bernabeu. "Je suis content de mon match, au plan personnel. Mais je suis déçu du résultat. On aurait pu vivre une très belle soirée, ou au moins prendre un point", a-t-il regretté vendredi en conférence de presse.
- Duel avec Chevalier -
Vivre une très belle soirée ou prendre au moins un point, l'objectif marseillais sera le même dimanche contre le PSG, lors d'un match qui sera aussi un duel de gardiens de très haut niveau, entre Rulli et Lucas Chevalier.
"On va sans doute affronter le meilleur PSG de l'histoire. Ils ont presque tout gagné la saison dernière. C'est notre rival et on aspire à les battre. Mais eux continuent à avancer", a tout de même relativisé l'Argentin vendredi.
L'OM avance aussi, à sa façon parfois chaotique, et la deuxième place obtenue la saison dernière en atteste. Et cette réussite doit beaucoup à Rulli, auteur d'une saison pleine et notamment de six premiers mois hors norme.
Après trois saisons sans éclat de Pau Lopez, et alors que Steve Mandanda a annoncé sa retraite la semaine dernière, l'OM a donc retrouvé un gardien de premier plan, d'autant plus ambitieux qu'il vise une nouvelle Coupe du Monde avec l'Argentine en fin de saison.
"Mon objectif personnel est de donner encore une meilleure version de ce que vous avez vu la saison dernière", a-t-il ainsi expliqué vendredi.
- "Garçon sensible" -
Le début d'exercice n'a pourtant pas été simple pour Rulli, impliqué lors de la première journée à Rennes dans l'altercation qui a dégénéré en bagarre entre Jonathan Rowe et Adrien Rabiot, un cadre dont il était proche.
"Quand tu perds deux équipiers, ce n'est pas agréable. Mais c'est passé, ils sont partis. D'autres sont arrivés, avec enthousiasme. Ca a été douloureux mais c'est derrière nous et on doit avancer", a encore assuré l'Argentin.
"Il est resté un peu déçu. C'est un garçon sensible et comme Leonardo Balerdi, il a souffert un peu plus que d'autres", a tout de même reconnu Roberto De Zerbi.
A l'origine de sa venue à l'OM, alors que Rulli sortait d'un passage difficile à l'Ajax Amsterdam et que la direction marseillaise avait initialement d'autres noms en tête, l'entraîneur italien de l'OM sait en tous cas qu'il n'y a pas eu d'erreur de casting au poste de gardien.
"L'année dernière, son rendement a été très haut. Pour cette saison, je lui demande de faire des arrêts, de bien jouer avec les pieds et de réussir quelques miracles comme la saison dernière. Et je pense que ça suffit", avait dit en souriant l'Italien à la fin du mois d'août.
Les premiers miracles ont été réalisés à Madrid, les prochains sont espérés dimanche.
C.López--ECdLR